LA SOMME COLOSSALE DESTINÉE AUX EHPAD VOLÉE PAR UNE EMPLOYÉE DES IMPÔTS
ESCROQUERIE – Une agente des impôts a détourné près de 241 000 euros durant quatre ans à Pau. L’argent était destiné aux personnes hospitalisées en EHPAD. La femme de 59 ans a été placée sous contrôle judiciaire en vue de son procès en mai prochain.
Cette femme de 59 ans a avoué les faits. Elle aurait expliqué être surendettée et souffrir de problèmes familiaux et de santé.
A Pau, une employée des finances publiques a, sur une période de quatre ans, détourné 241 000 euros au total. Selon les informations de Sud Ouest, la femme de 59 ans, qui gérait les allocations destinées aux personnes hospitalisées en EHPAD, aurait eu recours à de fausses écritures comptables pour continuer à verser ces subventions à des personnes décédées.
Des subventions qu’elle détournait ensuite en effectuant des petits virements vers son compte personnel. Après un audit réalisé ces dernières semaines dévoilant l’escroquerie, l’agente a été placée en garde à vue le 2 décembre dernier avant d’être placée sous contrôle judiciaire avant son procès au tribunal correctionnel de Pau en mai prochain.
Lors de sa garde à vue, elle aurait tout avoué aux enquêteurs, expliquant être surendettée et souffrir de problèmes de santé et familiaux. Alors qu’elle n’éveillait aucun soupçon depuis de longues années, la femme, suspendue de ses fonctions jusqu’à son procès, opérait des virements plus conséquents ces dernier mois, parfois de 9 000 euros en une fois.
Nourriture rationnée, soins bâclés, personnels insuffisants ou intérimaires : nos parents et nos grands-parents sont-ils maltraités dans les Ehpad, ces maisons de retraite médicalisées dans lesquelles beaucoup de personnes âgées vont finir leurs jours ? Près d’un quart de ces établissements sont gérés par de grands groupes souvent cotés en Bourse et affichent des taux de profit records. Comment parviennent-ils à une telle rentabilité ? Font-ils des économies sur le dos de nos aïeux ? A travers les témoignages édifiants d’aides-soignants, d’infirmiers ou de cuisiniers, enquête sur la gestion de ces maisons de retraite. Une enquête de Julie Pichot et Vincent Liger (Cat & Cie)
La DGCCRF épingle la facturation des Ehpad
La Répression des fraudes a constaté que les gestionnaires des maisons de retraite médicalisées manquent à leurs obligations en matière de facturation du séjour. Près de 7 établissements sur 10 ont été épinglés.
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) tire la sonnette d’alarme sur le respect des droits des résidents en maisons de retraite médicalisée en ce qui concerne la facturation. Sur près de 550 Ehpad (Établissements hébergeant des personnes âgées), 284 rappels de la réglementation, 85 injonctions de mise en conformité et 3 procès-verbaux administratifs ont été émis.
Lors de l’enquête, les agents de la Répression des fraudes ont constaté que le paiement des frais de réservation avant la signature du contrat, qui s’analysent comme des arrhes, était rarement consigné par écrit, alors que cela devrait être le cas. Par ailleurs, des manquements ont été relevés sur la remise au résident d’une note détaillée mentionnant le reste à charge dû sur le descriptif complet du coût de la place en Ehpad et le détail de l’ensemble des prestations facturées.
L’évolution des prix est opaque
Pour les bénéficiaires de l’aide sociale, le tarif journalier afférent à l’hébergement est fixé chaque année par arrêté du président du conseil départemental. Les changements de tarifs doivent faire l’objet d’un avenant tarifaire au contrat, afin d’en informer le résident ou son représentant légal. Or, un manque d’information en cas d’augmentation du prix de l’hébergement a été constaté.
La DGCCRF estime toutefois que l’action des enquêteurs de la Répression des fraudes a été positive, car elle a permis de parfaire l’information des gestionnaires d’Ehpad et du personnel des petites structures. Les professionnels ont d’ailleurs été réactifs dans la mise en œuvre des actions correctives requises.
Source : Web Figaro Par Stéphanie ALEXANDRE Publié le 10/12/2019
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